A la recherche du Havre du XIXe siècle
Jules Verne choisit de situer le point de départ de son roman au Havre. C’est une ville qu’il connait bien, et il y a plusieurs fois fait escale, notamment avec son bateau le Saint-Michel II. La description du port est donc crédible, même si elle n’est pas aussi détaillée que celle de Maupassant dans Pierre et Jean. Retrouver cependant l’atmosphère du port du XIXe siècle est difficile : La ville a été pratiquement rasée par les bombardements de septembre 1944 et rares sont les bâtiments témoignant de cette époque. Il demeure cependant, dans le quartier Saint-François -qui a conservé le dessin rectiligne des rues tracées à la Renaissance et le caractère insulaire que lui a donné au XVIIIe siècle le creusement des bassins du Commerce et de la Barre- deux édifices qui aujourd’hui sont devenus des musées et permettent de se faire une idée du port d’autrefois.
La maison de l’armateur :
https://www.musees-mah-lehavre.fr/musees/maison-armateur
Dans cette maison très originale, bâtie sur cinq niveaux autour d’un puit de lumière à la fin du XVIIIe siècle, on peut découvrir des collections diversifiées évoquant un cabinet de curiosités, mais aussi les appartements raffinés d’un riche armateur du Havre.
Hôtel Dubocage de Bléville :
https://www.musees-mah-lehavre.fr/musees/hotel-dubocage-bleville
Dans un hôtel particulier du XVIIe siècle qui fut au XVIIIe une riche maison de négoce maritime, le musée présente des collections liées à l’histoire du Havre, et notamment à son histoire maritime.
Enfin, les amateurs de bateaux anciens pourront voir, amarré quai Renaud, Bassin de l’Eure, le Cotre pilote Marie-Fernand, construit au Havre en 1894, donc totalement contemporain de l’époque où se situe le roman.
Fécamp
On pourrait bien sûr pousser jusqu’aux Petites-Dalles où Jules Verne passa des vacances en compagnie de son fils en 1899, année où il commença la rédaction du Serpent de mer. Mais il faut surtout se rendre au musée des Pêcheries, qui permet de bien se représenter la vie des pêcheurs, et notamment les expéditions fécampoises en Terre-Neuve, zone privilégiée pour la pêche à la morue. Mais ses riches collections comportent aussi des objets plus directement en rapport avec la pêche à la baleine, notamment la maquette d’une pirogue baleinière probablement réalisée en Nouvelle-Zélande, à l’endroit-même où Jules Verne situe l’une des escales du Saint-Enoch !
Musée des Pêcheries :
Maquette de baleinière sur son support, provenance indéterminée, peut-être Îles Salomon ou Nouvelle-Zélande, XIXe siècle, collection Les Pêcheries, musée de Fécamp, inv. FEC.2002 © Philippe Louzon
Dieppe
Musée-Château de Dieppe
https://www.dieppe.fr/mini-sites/musee-de-dieppe
Le Musée de Dieppe, situé dans un château du XIVe siècle, offre des collections variées : on pourra admirer de nombreuses marines (tableaux représentant des scènes maritimes, tempêtes, naufrages etc.), et surtout les ivoires sculptés, certes pour la plupart issus de défenses d’éléphants, mais aussi de dents de cachalots ou de narval.
Il est bien ce livre, j’adore